En introduction, Cécile Maisonneuve, présidente de La Fabrique de la Cité, a rappelé que le coût de la mobilité en France ne cessait de baisser. L’exemple du coût d’exploitation des transports publics est frappant puisque les usagers français n’en payent que 25 % (à l’exception notable de Lyon où il monte à 60 %) ; ce sont notamment les employeurs et les collectivités territoriales qui financent le reste. Face aux nombreux défis actuels (insoutenabilités économique et environnementale du modèle), il est urgent d’agir sur les infrastructures (maintien à niveau, construction) et d’investir dans de nouveaux modes de transport, tout en gardant à l’esprit que la mobilité électrique coûte beaucoup plus cher que la mobilité thermique.
Hervé Nadal rappelle pour sa part que, en Ile-de-France, les déplacements longs coûtent 4 à 5 cents du kilomètre à l’usager quand les Parisiens intra-muros dépensent eux 90 cents du kilomètre. Plus globalement, Yves Crozet note, lui, que nous vivons dans un monde où la gratuité domine, alors qu’il est temps, en ce qui concerne les transports, de rentrer dans la tarification car « se déplacer a un coût ».
Plusieurs exemples à l’œuvre chez nos voisins européens ou ailleurs dans le monde prouvent d’ailleurs qu’il est possible de financer la mobilité autrement, en s’adaptant aux contraintes actuelles : pay-per-use, modèle OReGO dans l’Oregon, péages urbains de Singapour ou d’Oslo… Les alternatives ne manquent pas.